Un été à lire – « La reine de Bedlam »

Alors que nous plongeons tête baissée dans les journées les plus chaudes de l’été, il est très important que nous nous armions des outils nécessaires pour nous rendre jusqu’à la fête du Travail. Quels seraient ces outils, demandez-vous? Eh bien, il y a la lotion solaire avec SPF 2500, ou si vous préférez, un vêtement de protection complet du corps, chimique et biologique pour aller à la plage.

Mais aussi, à l’intérieur de ce fourre-tout ; vous devez avoir une copie de « The Queen of Bedlam » de Robert McCammon.

N’étant pas un gourou littéraire et ayant à peine suivi tous les cours d’anglais de ma vie, je ne m’y connais pas beaucoup en écriture. Oui, je sais, tu peux le dire. Mais je connais un sacré bon conteur quand j’en lis un. Et Robert McCammon est un sacré bon conteur.

Je l’ai croisé il y a de nombreuses années lorsque j’ai pris son livre, « Swan Song », une histoire du bien contre le mal dans un monde dévasté par un échange nucléaire. L’histoire a sillonné l’Amérique, et pourtant, elle s’est toujours sentie locale. L’intrigue était épique, mais les volets des sous-intrigues qui traitaient des personnages principaux semblaient intimes, faute de meilleur terme. Ce livre m’a accroché à cet écrivain.

Depuis, j’ai lu tous ses livres. Comme tous les grands auteurs, à mon sens tel qu’il est, Robert nous (me) fait entrer dans l’histoire. Son écriture m’engage et me fait ressentir les personnages. L’intrigue doit être là, cela dit, ce sont les personnages et leur développement au sein de l’intrigue qui m’attirent.

Pendant un moment, je n’ai tout simplement pas trouvé de nouveaux livres ou d’histoires de Robert. Ensuite, j’ai vu un nouveau titre, « Speaks the Nightbird », partie I. Il a introduit Matthew Corbett dans un cadre historique à la fin du 17e siècle en Amérique. Une femme est accusée d’être une sorcière et Corbett doit enquêter.

C’est un livre formidable avec tant de personnages et tant d’intrigues secondaires que je n’ai aucune idée de la façon dont Robert a gardé une trace de tous les personnages. J’avais toujours supposé que Robert écrivait dans le genre des livres d’horreur/surnaturel. J’ai supposé que cette intrigue tomberait dans ce genre. Ce livre transcende ce genre. C’est un roman de suspense et d’intrigue. Oui, il traite du bien contre le mal, mais toutes les hypothèses se tordent et se retournent au fur et à mesure que le livre se construit lentement jusqu’à sa conclusion. C’est comme une force de la nature.

C’est un sacré bon livre.

Matthew Corbett poursuit son voyage du « Nightbird » à son rendez-vous avec la « The Queen of Bedlam ». Encore une fois, Robert McCammon met en valeur sa polyvalence et son incroyable talent à traverser les genres directement dans un roman à suspense.

Ce tourne-page se déroule dans le Manhattan du début du XVIIIe siècle. Il y a un tueur en série en liberté et Matthew doit le retrouver. Ensuite, le livre se transforme en un voyage de personnages riches, de virages en épingle à cheveux, de surprises inattendues et d’un tas de « wow, qui aurait pensé ça ».

Pour une journée chaude et paresseuse à cette plage, ce livre engagera votre esprit et votre imagination. Votre plus grand défi sera de ne pas oublier que vous cuisez sous un soleil torturant en lisant ce merveilleux roman.